The Lost

FLAMMARION, 2009
J’AI LU, 2011




L’ÉTREINTE FUGITIVE

traduit de l’américain par Pierre Guglielmina

Dans Les Disparus, Daniel Mendelsohn partait en quête de l’histoire de sa famille ; avec L’Étreinte fugitive, il s’est livré à une quête infiniment plus intime. De l’écriture rhapsodique et classique qui est la sienne, il fait revivre son enfance entre sa mère, « l’institutrice », la toute-belle, et son père, « le mathématicien », celui qui répare, construit et se collette aux choses ; une enfance peuplée d’êtres, frères et soeurs, parents juifs âgés, avec, au centre, son grand-père, ce dandy mystérieux et raconteur d’histoires. C’est pendant ses années d’étudiant dans l’exotique Sud américain que le jeune homme se découvre une passion jumelée pour les langues anciennes et les beaux garçons. Dès lors, la recherche de la « grammaire de son identité », de ce que veut dire être un homme, suivra des méandres surprenants, bouleversants. Car, lorsqu’une amie lui propose d’incarner une « figure paternelle » auprès de l’enfant qu’elle porte, il accepte et se prend à s’attacher si fort à lui qu’il va, petit à petit, partager sa vie entre Chelsea, le quartier où vivent les « garçons » de New York, et la banlieue où habitent son amie et leur petit garçon.

Comme Les Disparus, ce récit réverbère l’écho de textes antiques – ici, des poèmes latins et des tragédies grecques – et renferme un secret de famille lancinant, dont le lecteur n’aura la clé que dans les dernières pages du livre, après avoir, avec Daniel Mendelsohn, rendu visite à des tombes désertées et déchiffré des épitaphes menteuses.

PRESSE

« Des pages éblouissantes d’intelligence. »
—Joseph Macé-Scaron, Marianne

L’Étreinte fugitive est un livre composite, brillant, attachant, différent des Disparus mais en rien inférieur…Mendelsohn est un conteur hors pair.
Livre Hebdo

Inclassable et passionant. Loin d’un énième document sur l’homparentalité pour émission de societé…s’il décrit avec finesse les moeurs homosexuelles de New York et confie ses amours avec des garçons, cet aristotélicien revendiqué intègre dans l’autobiographie toute sa connaissance de l’Antiquité. Il en tire une réflexion tout en finesse sur la beauté, l’alterité, le temps, le désir, l’éducation ou la famille.
—Baptiste Liger, LIRE

Une merveilleuse aptitude du livre est son art de la formulation brève, son éloquence ramassée…Tous ces pôles affectifs vont s’agencer sur une ligne elliptique: à la continuité narrative, L’Étreinte fugitive oppose un art de la déliaison, fait de pure récit (la prise de conscience d’une sexualité, l’éducation sentimentale, les pratiques gays de Chelsea) et de réflexivité à la fois psy et savante….L’imaginaire gay et la connaissance des mythes répondent à une seule et même érotique, qui façonne un lieu—celui du livre—où les statues grecs et "jolis garçons" se promènent main dans la main. L’Étreinte fugitive est celle, rendue possible, entre ces deux mondes. Elle est aussi ce mouvement répété d’amours éphémères…Son issue est une dissolution de l’autre dans le même: l’altérité interdite, au profit d’une profonde connassiance de soi.
Les Introckuptibles

Loin de tout témoignage sensationnaliste, cet helléniste érudit entame une passionante et brillante méditation intime, entrecoupée de digressions sur la mythologie antique.
Direct Matin Plus (Belgique)